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Jean TOURET (1916-2004)
France

Paire de plafonniers, 1968.

Ces véritables sculptures volantes  évoquent les grands oiseaux noirs peints par Braque en 1953 au plafond de la salle Henri II du Louvre.

Tôle d’acier découpée et noircie.
Longueur 310 cm, largeur 154 cm, hauteur 60 cm.

Commandés directement auprès de l’artiste, ces plafonniers ont été conçus pour la salle des délibérations du Conseil Départemental du Loir et Cher à Blois, située dans l’ancienne chapelle d’un couvent du XVIIe siècle.

Chaque plafonnier est équipé de 34 cylindres en acier.
Ces cylindres démontables de 40 cm de hauteur sont fixés à des hauteurs variables, de 10 à 30 cm vers le bas ou vers le haut, et munis de deux sources lumineuses, orientées vers le sol et vers le plafond.

Les suspentes d’origine en chaine d’acier (conservées), ont été remplacées par du fin câble d’acier renforçant la sensation de flottement dans l’espace.

Électrification refaite à neuf aux normes de sécurité actuelles. Seules les grosses douilles d’origine en porcelaine, en parfait état, ont été conservées.

INFORMATION
contact@galerie54.com

Je suis un ouvrier, un artisan. Nous n’inventons rien, nous découvrons… La vie est contenue dans la matière, il faut être attentif.
Jean Touret

À la fin des années 40, le sculpteur Jean Touret crée à Marolles en Mayenne une association d’artistes et d’artisans dénommée  » Atelier de Marolles « .
Assurant la direction artistique, Jean Touret y promeut un style très épuré, voire austère, mêlant l’héritage rustique et les hardiesses de l’art contemporain.

Les formes massives, le chêne travaillé à la gouge, les pentures apparentes en fer forgé sont une des caractéristiques du style que Touret réussit à imposer à l’équipe qui, dans des ateliers par ailleurs indépendants, travaille sous sa houlette.

L’Atelier de Marolles, après avoir fait l’objet d’une importante exposition au musée de Blois en 1958, s’étiolera et finira par disparaître après le départ de Jean Touret en 1964.

Parallèlement à l’activité de l’Atelier Marolles et après sa dissolution, Touret poursuit son œuvre de sculpteur témoignant d’un souci permanent de la vérité du matériau, que ce soit le bois, le fer, la tôle, le bronze ou la céramique.

Il décède en 2004 laissant une œuvre forte et authentique dont la reconnaissance n’en est qu’à ses prémices.

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