Jean Prouvé & Atelier d’architecture LWD
(Lagneau, Weill & Dimitrijevic).
Prototype Habitat Tropical, 1958
H. 5 m x L 22,15 m x P. 12,80 m
Adaptations
Afin d’adapter cette structure aux montages et démontages successifs que nécessitent de nouvelles utilisations, un certain nombre de transformations ont été nécessaires.
In-situ les six poteaux porteurs étaient boulonnés sur des massifs en béton disposés autour de la chape en béton délimitant la surface intérieure de l’habitation.
Ces fondations en béton ont été remplacées par une structure métallique démontable en poutrelles HEB reposant sur des plots métalliques, simplement posés sur le sol et boulonnés à la structure. Le tout recouvert d’un parquet en bois tropical.
Ce bâtiment est donc dépourvu de fondation mais parfaitement stable et à même de résister aux intempéries et phénomènes naturels les plus violents grâce à la rigidité et au poids élevé de sa base métallique.
La plateforme débordant largement de l’aire d’habitation est recouverte d’un parquet à l’intérieur et par un platelage de bois tropical sur la véranda ceinturant la maison.
Une rampe à hauteur réglable, également en HEB et platelage de bois, permet d’accéder à la terrasse.
Chacun des deux murs pignons, à l’origine dépourvu d’ouvertures, comporte deux panneaux fixes latéraux et une double porte coulissante montée sur rail, l’ensemble recouvert d’un bardage de larges planches de bois tropical.
Toutes les parties en bois sont en Okan, essence particulièrement résistante à l’humidité, aux insectes xylophages et au feu.
Le faux plafond intérieur en tôle ondulée d’aluminium, dite « Ondulite », équipant la structure à l’origine n’a pas été remonté, afin d’apporter une hauteur intérieure plus spacieuse.
La perte de ventilation naturelle a été compensée par l’installation de deux épaisseurs de bacs de toiture entre lesquelles une isolation efficace a été posée.
Cette modification n’est pas apparente pour le profane.