Cet unique prototype d’habitat tropical à charpente métallique fut réalisé en 1958 par les Constructions Jean Prouvé et par la société Travaux d’Afrique.
Conçu selon un principe modulaire de 8,75 x 8,75 m à l’entraxe des poteaux porteurs, il se compose de deux modules.
Fruit de la collaboration entre Jean Prouvé, ingénieur conseil, et l’Atelier d’architecture LWD (Lagneau, Weill & Dimitrijevic), cette structure concrétise les recherches prospectives d’un système d’habitat industrialisé pour les pays tropicaux et en particulier pour l’Afrique équatoriale à climat chaud et humide.
À la différence des Maisons Tropicales de Jean Prouvé (1949-1950), le procédé étudié ici ne vise pas l’industrialisation complète de la construction, mais la production en série de quelques éléments standardisés, aisément assemblables par la main d’oeuvre locale.
Ces éléments préfabriqués se composent :
– d’une charpente et de poteaux en acier, ainsi que de bacs de toiture, fabriqués par la société Les Constructions Jean Prouvé, puis par la suite pour les modèles de série, au Cameroun par l’usine Alucam à Édéa, filiale de Péchiney-Aluminium Français ;
– de panneaux de façade en tôle d’aluminium dont la fabrication a été confiée à la société Velam en France puis au Cameroun pour les modèles de série ;
– de montants latéraux en bois encadrant les panneaux de façade en aluminium, réalisés par André Chetaille, ébéniste, menuisier et charpentier réputé qui a également travaillé pour Charlotte Perriand.
La chape en béton, les murs pignons et les pans de mur des façades en parpaings, sont réalisés par la main-d’œuvre locale.